Qui accumule bien, décaissera bien!

 

Lors de l’achat d’un bien immobilier, il est facile d’oublier qu’il devra un jour être revendu. On est souvent emballé par l’achat, mais est-ce qu’il sera facile à revendre ? C’est la même chose dans de nombreux secteurs d’activité, dont l’accumulation de ressources financières en vue de la retraite.

La période des REER est en plein essor. On vous propose une multitude d’options d’épargne : REER, CELI, REEE, CELIAPP, RVER, REEI. Comment s’y retrouver dans tout cela ?

Aujourd’hui, je vous invite à réfléchir au décaissement à la retraite. Cet exercice vise à vous aider à sélectionner le régime d’épargne approprié en gardant à l’esprit que vous devrez un jour décaisser.

 

Le plan de décaissement, c’est ce qui vous permet d’optimiser vos actifs à la retraite, afin d’avoir assez d’argent pour vivre confortablement jusqu’à la fin de vos jours. Vous pourrez alors profiter d’une retraite stimulante. Mais encore faut-il avoir accumulé dans les bons véhicules.

 

Voici quatre éléments dont nous vous suggérons de tenir compte.

 

1.-      Vos besoins à la retraite

Il n’est pas facile de prévoir ses besoins financiers à la retraite, mais cela devient plus clair à mesure qu’on avance en âge.

Prenons par exemple Paul et Marie, qui ont actuellement des dépenses annuelles d’environ 100 000 $ après impôts. Ils travaillent tous les deux. Marie, en tant qu’enseignante, profite d’un régime de retraite à prestations déterminées, le RREGOP. En revanche, Paul n’a pas ce genre de régime et maximise plutôt ses contributions à son REER.

Comment Marie et Paul comptent-ils réunir les 100 000$ annuels nécessaires à leur retraite ? Est-ce que ça sera du RREGOP de Marie, de son RRQ ou encore des prélèvements du FERR de Paul ? Que se passera-t-il pour les PSV et les soins dentaires ? Leurs revenus imposables les priveront probablement de ces deux régimes.

Leurs taux d’imposition seront-ils semblables à ceux connus actuellement ?

Une stratégie d’épargne utilisant le CELI aurait pu être plus avantageuse sur le plan fiscal. Discutons-en !

 

2.-      Votre espérance de vie

Selon les statistiques, une femme de 65 ans peut espérer vivre jusqu’à 91 ans, et un homme, jusqu’à 89.

Mais quelle est la vôtre?

Votre état de santé actuel ou l’historique médical de votre famille peuvent-ils influencer cette statistique ?

Avez-vous estimé votre espérance de vie en santé? Si c’est 75 ans, une stratégie différente s’impose que si c’est 85.

En avez-vous parlé avec votre conseiller financier ?

 

3.— La fiscalité

Fini le temps où on pouvait dire : « On décaisse d’abord les non imposables, puis les imposables, et on maximise son REER. »

La complexité de la fiscalité dicte des comportements adaptés.

Report de RRQ et PSV, REEE, disparition du plafond du FRV, CELIAPP, partage de revenus de pensions, pour ne nommer que ceux-ci.

 

4.-      Votre succession

Une bonne stratégie d’accumulation et une planification successorale adéquate minimiseront les impôts que devront payer vos héritiers.

 

Bien accumuler pour décaisser plus efficacement, c’est ce que je vous invite à planifier avec moi.

 

Pierre Labreche