Le 21 janvier 2024

Bonjour

Je viens de lire cet excellent texte de Fidelity. Il résume bien l’année 2023. J’ai pensé vous le partager.

Dans la mire
• L’année 2023 a été marquée par une série d’événements contrastants qui ont influencé les marchés financiers mondiaux. D’une part, les signes de plafonnement des taux d’intérêt, la stabilisation de l’inflation, l’espoir d’un atterrissage en douceur de l’économie, la croissance supérieure aux attentes des bénéfices des sociétés et la poussée des valeurs technologiques à grande capitalisation ont alimenté l’appétit pour le risque des investisseurs. D’autre part, les pressions inflationnistes et la hausse du coût d’emprunt ont continué de faire obstacle à la croissance économique mondiale. Malgré tout, l’économie américaine s’est montrée résiliente, enregistrant un taux de croissance annualisé de 4,9% au troisième trimestre, grâce aux fortes dépenses de consommation, aux mesures de relance du gouvernement et à l’accumulation des stocks. L’économie chinoise, par contre, a montré des signes de faiblesse; l’effondrement du secteur de l’immobilier et l’affaiblissement de la reprise postpandémique ont plombé la croissance.

• La diminution persistante de l’inflation et les indicateurs économiques divergents ont aussi soutenu les marchés obligataires. Le taux des effets du Trésor a chuté vers la fin de l’année, ce qui a fait augmenter les cours obligataires, car les investisseurs s’attendaient de plus en plus à la fin du cycle de resserrement de la politique monétaire et à des baisses de taux d’intérêt en 2024. Les obligations de sociétés de qualité et à rendement élevé ont aussi obtenu des rendements positifs, profitant des faibles taux de défaillance des entreprises et de l’appétit des investisseurs avides de rendement.

• Les sociétés à grande capitalisation aux États-Unis et en Europe ont contribué à la hausse des marchés boursiers mondiaux. Aux États-Unis, les gains étaient surtout concentrés dans les géants technologiques comme Nvidia, qui a tiré parti des perspectives de bénéfices optimistes que procure l’évolution de l’intelligence artificielle (IA). Les investisseurs européens ont privilégié les entreprises des secteurs des technologies de l’information, des soins de santé et de la consommation, qui ont démontré une croissance des bénéfices résiliente et qui disposent de bons avantages concurrentiels. Même si les gains des marchés boursiers sont provenus principalement de quelques secteurs pendant la majeure partie de 2023, la reprise s’est étendue aux autres secteurs vers la fin de l’année.

• Sur le plan sectoriel, dans l’indice MSCI Monde tous pays, la consommation discrétionnaire et l’industrie ont suivi la poussée des technologies de l’information et des services de communication. Les produits financiers et les matériaux ont également progressé dans l’expectative d’une reprise potentielle de l’activité économique. Du point de vue des styles de placement*, la croissance a dominé sur le marché américain, mais la valeur a tenu le haut du pavé au Japon, en Europe et en Asie-Pacifique excluant le Japon.

Composer avec la croissance pendant une année volatile.
Les actions canadiennes ont clôturé cette année volatile en hausse, grâce aux gains substantiels des secteurs des technologies de l’information, des produits financiers et de l’industrie. L’indice composé S&P/TSX s’est négocié en deçà de se son ratio cours/bénéfice moyen sur 10 ans en raison des prévisions de croissance des bénéfices plutôt modérées. Les taux d’intérêt plus élevés, les perspectives de croissance économique nationale et mondiale plus faibles et les risques géopolitiques ont miné la confiance des investisseurs. Néanmoins, il y a eu un nombre considérable d’occasions de placement dans plusieurs secteurs de l’économie et plusieurs entreprises ont enregistré une croissance plus forte que prévu.

Le rendement du marché boursier canadien a été propulsé par la montée en puissance des titres technologiques, en particulier ceux des sociétés Shopify, Constellation Software et CGI. Ces entreprises ont profité de facteurs intrinsèques tels qu’une croissance des bénéfices supérieure aux attentes et l’enthousiasme généralisé suscité par les progrès de l’IA.

Les entreprises du secteur des produits financiers canadiens ont aussi clôturé la période visée en hausse et le sous-secteur des produits financiers diversifiés a obtenu un meilleur rendement que celui des banques. La plupart des grandes banques canadiennes ont subi des pressions en raison des craintes d’une détérioration de la qualité des conditions de crédit, liées au marché de l’habitation difficile et à l’augmentation des exigences de fonds propres. Par contre, les sociétés de produits financiers diversifiés se sont mieux comportées grâce à des facteurs propres à certaines sociétés, notamment les rachats d’actions et les prévisions de croissance favorables. Les entreprises des secteurs de l’industrie, des produits de première nécessité et de la consommation discrétionnaire ont également contribué aux gains dans leur ensemble.

Redressement des obligations au dernier trimestre.
Les obligations canadiennes de qualité ont clôturé en hausse grâce aux gains substantiels enregistrés à la fin de l’année, alors que les investisseurs anticipaient une modération soutenue de l’inflation et des baisses de taux d’intérêt, ce qui leur a redonné confiance. L’indice des obligations universelles FTSE Canada, indice de référence des obligations canadiennes de qualité, a bondi de 6,7% pour l’année; le taux des titres de l’indice est passé de 4,3% à la fin de 2022 à 3,9% à la fin de 2023.

Croissance économique plus faible et taux encore élevés. L’économie canadienne s’est étonnamment contractée au taux annualisé de 1,1% au troisième trimestre de 2023, mais devrait terminer le quatrième trimestre et l’année en légère progression. Lorsqu’elle a annoncé sa décision de laisser son taux directeur à 5,0%, lequel demeure inchangé depuis sa dernière hausse de taux en juillet, la Banque du Canada a indiqué que les dépenses de consommation avaient ralenti et que les pressions exercées sur les prix avaient diminué, ce qui prouve que le resserrement de la politique monétaire a été efficace, du moins jusqu’ici, pour lutter contre l’inflation.

Les actions américaines ont gagné du terrain.
Les actions américaines ont terminé une année mouvementée en forte hausse. Les organismes de réglementation ont réagi rapidement à l’effondrement de certaines banques régionales au premier trimestre, ce qui a ravivé la confiance des investisseurs. Pendant la majeure partie de l’année, les perspectives incertaines en matière d’inflation et, par conséquent, la trajectoire des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed), ainsi que les événements géopolitiques ont attisé la volatilité. Le resserrement de la politique monétaire a largement contribué à la volatilité, car les investisseurs craignaient que les entreprises fortement endettées éprouvent des difficultés et aient du mal à refinancer leur dette.

Malgré tout, les investisseurs sont parvenus à surmonter les craintes de récession en raison des statistiques économiques plus encourageantes que prévu, et tout semblait indiquer que les cycles de hausses de taux des banques centrales tiraient à leur fin.
Les perspectives de bénéfices reluisantes en lien avec l’évolution de l’IA ont contribué à l’envolée des grandes capitalisations technologiques et des sociétés des secteurs des technologies de l’information, des services de communication et de la consommation discrétionnaire qui gravitent autour d’elles. Microsoft, Apple, Amazon et Nvidia ont été parmi les principaux bénéficiaires des gains liés à l’IA. Les secteurs cycliques, tels que l’industrie, les matériaux et les produits financiers, ont progressé grâce à une forte remontée au dernier trimestre. Le secteur de l’énergie a terminé l’année en baisse en raison de la chute des prix du pétrole et du gaz. Les services collectifs ont reculé, parce que les investisseurs doutaient que les entreprises lourdement endettées parviennent à supporter l’augmentation du coût du capital.

Au chapitre des styles de placement aux États-Unis, la croissance a surclassé la valeur, alors que dans les autres grands marchés développés, ce fut le contraire. Les rachats d’actions sont parmi les facteurs qui ont le plus contribué aux gains.

Les statistiques économiques de l’Europe et de la Chine ont déçu.
Sur la scène économique, les sondages sur la confiance des consommateurs et des entreprises en Europe ont dévoilé des signes de faiblesse, et l’indice PMI du secteur manufacturier est demeuré en zone de contraction (soit à moins de 50 points). Par la suite, l’inflation annualisée a diminué, passant d’un pic de 9,2% en décembre 2022 à 2,4% en novembre 2023 (selon les dernières informations disponibles). En Chine, les difficultés du secteur de l’immobilier, la détérioration de la confiance des consommateurs et l’incertitude réglementaire ont contribué à la léthargie généralisée de l’économie et au ralentissement de la croissance du PIB. En revanche, les plus petits marchés asiatiques, comme ceux de la Corée du Sud, de Taïwan et de l’Inde, ont prospéré en 2023.


Si vous avez des questions sur ce rapport, n’hésitez pas à communiquer avec moi.

Bonne lecture

Pierre Labrèche

Source : Fidelity Investment, Analyse des Marchés, 2023